Description
2020 a été une année terrible pour le jardinage. C’était terrible pour les poivrons, c’était terrible pour les tomates. C’était aussi terrible pour cultiver son âme. Pourtant Chad VanGaalen a tout de même tenu un jardin: des carottes, des pousses et du brocoli et un nouvel album maison revivifiant. Chad aime manger les plantes à même le sol.
Les 13 chansons de World’s Most Stressed Out Gardener ont été récoltées avec le même esprit : à l’état brut et naturel, au moment de leur conception. Ce septième album écrit, interprété, enregistré et mixé par Chad dans son studio Yoko Eno à Calgary, au Canada, et masterisé par Ryan Morey à Montréal, est une récolte psychédélique exceptionnelle. Une collection de morceaux qui se débarrasse de l’obsession et de l’angoisse du perfectionnisme, au profit de la fraîcheur et de l’immédiateté – capturer le monde tel qu’il a été rencontré en enregistrant seul chez soi pendant des années.
C’est un disque qui brille des signatures musicales de VanGaalen : sons trouvés, reverb, folk polychromatique tour à tour cartoonesque et hyperphysique – comme des images ultra-agrandies d’un virus ou d’une feuille.Tout au long de ces 40 minutes, VanGaalen flotte de la démence à l’apaisement en passant par l’oubli, à la recherche du zen aux mauvais endroits. Le paysage mental du chanteur est pourri et rédempteur, beau malgré lui – et ses paysages sonores reflètent ce déclin fertile. Alors qu’autrefois il était obsédé par les techniques du micro, maintenant il met le microphone au même endroit à chaque fois – essayant de capturer une chanson rapidement, l’idée en son cœur.
On y trouve de la flûte, une clarinette grinçante et un xylophone bricolé pour « Samurai Sword ». Chad est fortement influencé Philip K Dick, Moebius ou Bruce Bickford; ainsi, on retrouve dans son travail, des extraterrestres et des robots, de la connaissance, l’environnement, la nature humaine. Mais contrairement à Philip K Dick, il y a toujours une pointe d’optimisme.
