Description
BIO :
À l’origine conçu pour illustrer le dessin animé Fat Albert (T’as l’bonjour d’Albert, en France, générique interprété par Carlos d’ailleurs, c’est moins glamour) créé et produit par Bill Cosby, l’album se transforme en laboratoire pour Herbie qui teste ses premières incursions funk (que l’on retrouvera quatre ans plus tard dans le brillant Head Hunters). L’album navigue entre jazz moderne, avec ses basses ravageuses et ses cuivres généreux, et mélodies funk donc, Herbie au synthé et son fabuleux sextet, formé pour l’occasion, qui l’accompagne. À certains moments à s’y méprendre, on est tout droit transporté dans le foisonnement des BO d’Isaac Hayes ou Roy Ayers d’un film de la Blaxploitation.
L’album s’ouvre sur le très funky et entraînant “Wiggle Waggle” et laisse place un morceau plus tard à la ballade jazz “Tell Me a Bedtime Story”.
Devenu un des grands classiques de l’artiste, le titre est samplé par le rappeur Goldlink, repris par Quincy Jones, les groupes Pieces of a Dream (dans une version plus cheesy) et Robert Glasper Experiment (dans une version jazz-futuriste), et en 1997 par la japonaise Kimiko Kasai (avec Herbie Hancock lui-même), dans son sublime album de reprise, Butterfly.
Finalement, Fat Albert Rotunda c’est un peu la pierre angulaire de l’oeuvre d’Herbie Hancock, à l’intersection parfaite entre deux genres, à l’image d’un artiste ingénieux, magnifiquement prolifique et juste depuis tant d’années.