MATE, PHILIPPE & JEF GILSON
WORKSHOP
LP

25,50

Description

BIO :

En Octobre 1974, le premier numéro de « L’Indépendant du Jazz », un petit magazine DIY -avant même que les punks n’inventent le concept- lancé par Jef Gilson, Gérard Terronès, Jean-Jacques Pussiau et quelques autres irréductibles d’un jazz différent en France, revenait sur la déjà longue carrière de Jef Gilson et s’arrêtait ainsi sur ce disque avec le saxophoniste Philippe Maté :

« Le « Workshop » est, avec Philippe Maté (alto-sax), une incontestable réussite. Maté est vraiment « le » saxophoniste français le plus inventif depuis l’apparition sur la scène jazz de Michel Portal (qui a aussi travaillé avec Jef Gilson dans « Enfin » et « Gaveau »). »

Même si le papier est signé par un mystérieux I.H. Dubiniou, dont il est difficile aujourd’hui de savoir s’il était une vraie personne ou un pseudonyme d’un des gais lurons de la bande, il est tentant d’y entendre ce que pensait réellement Jef Gilson de son nouveau poulain. D’autant plus que les deux hommes travailleront longtemps ensemble, Maté devenant l’une des figures incontournables de l’orchestre Europamerica de Gilson jusqu’au début des années 80.

Philippe Maté avait déjà fait parler de lui avec l’Acting Trio en sortant un disque chez BYG en 1969, puis il sera l’une des petites mains récurrentes des studios Saravah (on l’entend notamment sur des albums de Higelin, Fontaine ou sur son cultissime disque en duo avec Daniel Vallancien).

Le disque est enregistré le 4 février 1972, au Foyer de Montorgueuil, là où Gilson avait installé son studio, avec peu ou prou la même équipe qu’on trouvera sur « La Marche Dans Le Désert » de Sahib Shihab + Gilson Unit (enregistré une dizaine de jours plus tard). À savoir le batteur Jean-Claude Pourtier et le pianiste Pierre Moret (complices attitrés de la période free de Gilson depuis « Le Massacre Du Printemps »), ainsi que Maurice Bouhana et Bruno Di Gioa pour diverses percussions et/ou instruments à vent. C’est Didier Levallet, du désormais mythique Perception, qui prend la contrebasse (Jean-François Catoire le remplacera avec Shihab) et Philippe Maté qui chauffait donc le haut de l’affiche, à la place du saxophoniste américain. Les deux disques sont pourtant assez différents. Ce « Workshop » est plus abrasif, plus free. Constitué de deux longues improvisations de plus de 22mn chacune, « L’Œil » en face A et « Vision » en face B (les thuriféraires de Gilson reconnaîtront le clin d’oeil à l’un des ses albums des 60s), le disque vous entraîne par le fond, tente de vous noyer sous des ondes électriques, vous ressort à la surface par le colbac, vous secoue dans tous les sens, vous fait voir au passage la lumière, et vous laisse tout pantelant sur le carreau après 46mn parmi les plus intenses que le jazz français a pu vous offrir.

« Une incontestable réussite », qu’ils ont dit.

Jérôme « Kalcha » Simonneau

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