Description
Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, le monde entier s’est trouvé fasciné par les voyages intergalactiques et la « course à l’espace » des années 1950 et 1960 a eu un fort impact sur l’industrie de la musique, qui profitait de la passion pour les voyages spatiaux et les missions lunaires pour créer des instruments capables d’imiter les sons interstellaires imaginaires. Ces effets spatiaux synthétisés qui ont captivé l’imagination d’une génération de jeunes Équatoriens ont coïncidé avec une période où les travailleurs et les musiciens des provinces ont commencé à affluer vers Quito et Guayaquil. Ces artistes ont apporté des richesses rythmiques aux grandes villes équatoriennes qui allaient bientôt assister à l’explosion de ce qu’on allait appeler la cumbia andine. Les musiciens équatoriens ont commencé à publier divers albums de musique traditionnelle combinée à des synthétiseurs afin de faire entrer leur son dans l’ère spatiale. Parmi ces musiciens, il y avait notamment Polibio Mayorga, qui a commencé à montrer son talent en défendant l’art de moderniser les rythmes ancestraux de sa région – Huaynito, Sanjuanito, Albazo et bien d’autres – en utilisant les derniers instruments électroniques. Polibio rejoint Fadisa (Fabrica De Discos S.A) en 1973 en tant qu’interprète et auteur-compositeur avant de devenir leur directeur musical un an plus tard. Polibio sort « Ponchito de Colores » puis son célèbre album La Farra Está Aquí (1974) sur Rondador. Avec leur utilisation inédite du synthétiseur Moog, les deux disques deviennent d’énormes succès. Plus que n’importe lequel de ses pairs, Polibio Mayorga s’est taillé une place unique à l’avant-garde de la musique tropicale.
