Description
Gia Margaret a d’abord nommé son nouvel album Romantic Piano de manière un peu insolente. Ses œuvres pour piano, dépouillées et douces, s’apparentent davantage à Erik Satie, Emahoy Tsegué-Maryam Guébrou et aux albums Marginalia de Masakatsu Takagi qu’à un rendez-vous galant éclairé à la bougie. Mais cette impertinence cache une intention cachée : à travers ce magnifique ensemble, le concept de romantisme est suggéré dans un sens plus classique. Ses compositions évoquent les thèmes sublimes des poètes romantiques : la solitude dans la nature, la capacité de la nature à guérir et à enseigner, un sentiment de mélancolie sereine. Romantic Piano est curieux, apaisant, patient et incroyablement émouvant. Le premier album de Margaret, There’s Always Glimmer, était une merveille en termes de paroles, mais c’est son album ambient Mia Gargaret qui a révélé une intuition aiguë pour l’arrangement et la composition, qui ne s’était pas entièrement manifestée dans ses chansons d’avant. Romantic Piano, lui aussi, est presque totalement dépourvu de paroles. Il consolide Gia comme force de composition. Romantic Piano évoque un sentiment rare dans l’art, souvent réservé au cinéma – l’admiration de l’existence à travers un grand écran et le monologue intérieur post-langage de l’être abandonné présent dans notre tête.
