Description
BIO :
Le nom de l’auteur de ce disque ne pouvait être plus ordinaire. Et finalement, sa musique fait tout pour avoir le même air banal, passe-muraille, primaire. Mais voilà. L’apparence ne résiste pas trente secondes à une écoute un peu attentive. On s’aperçoit alors que Jim White dévoile un univers tourmenté, peuplé d’angoisses indicibles et d’obsessions préoccupantes. Les chansons racontent toutes la même histoire – vraie, selon White – de « Wrong Eyed Jesus », histoire narrée en entier sur la jaquette, illustrée avec ce même coup de crayon primitif qui semble avoir servi pour écrire ces textes et musiques. Une musique d’ambiances qui s’emboîtent, faites de bizarreries sonores dignes de Tom Waits et de Beck, dont White semble être un bon mélange. Ce pourrait être une sorte de gospel postnucléaire que chante l’artiste lorsqu’il entonne d’une voix étrange « Angel-Head ». Les guitares mises au service de ce drôle de monde imaginaire s’accouplent avec des accordéons, des violons et des orgues, et soudain l’horizon s’illumine. C’est « Heaven Of My Heart ». Au-delà du réel, les compositions de ce premier album unique construisent un ensemble terriblement efficace et attachant, comme la mise en musique d’un roman de Harry Crews. Un petit sourire en plus. –José Ruiz
The Mysterious Tale of How I Shouted ‘Wrong-Eyed Jesus!’ est une histoire vraie de Jim White – c’était aussi le titre de son premier album, qui a établi White comme un non-conformiste phénoménal de la musique country alternative lorsqu’il est sorti en 1997, il y a 25 ans. Élevé à Pensacola, en Floride, une ville écrasée entre l’église et l’héroïne, White a été à la fois un drogué, un pentecôtiste, un mannequin, un chauffeur de taxi new-yorkais, un vagabond, un pro-surfeur, un photographe et un cinéaste. dont la musique est devenue le conduit de toutes les histoires qu’il a recueillies en cours de route.
Imprégné de l’influence de Flannery O’Connor et de Tom Waits, Wrong-Eyed Jesus a révélé White comme un anatomiste spirituel, pénétrant profondément dans le ventre du Sud américain. Il a rapidement été acclamé comme un chef-d’œuvre idiosyncrasique de « outer space alt.country » – un classique de la nouvelle scène « sadcore » en plein essor – qui a amusé l’auteur-compositeur sudiste sans fin.
Vingt-cinq ans après les faits, il est beaucoup plus facile de reconnaître ce qui s’est passé. (Au fait, si vous n’avez pas vu son documentaire de la BBC, « Searching for the Wrong-Eyed Jesus », un road-movie primé explorant la culture du Sud, faites-le.) Vivant maintenant dans une ancienne ferme dans les bois de la Géorgie , White continue d’être une voix très originale dans l’immense tradition gothique du Sud. Lorsque l’humanité brisée aspire à la grâce, une musique comme la sienne peut vous donner une chance de rédemption.
