Description
BIO :
De disque en disque, les Red Hot Chili Peppers n’ont eu de cesse de modifier leur musique, diversifiant les ingrédients de leur fusion, pour finalement proposer à l’auditeur parfois surpris un ensemble toujours percutant.
Or, « By The Way », leur huitième album, ne déroge pas à la sacro-sainte règle. Loin est désormais le temps où les quatre Californiens immolaient leur musique sur l’autel d’un funk brut et incandescent. Avec ce disque, au grand dam des idolâtres de « Blood Sugar Sex Magic », le producteur Rick Rubin a en effet préféré mettre en net retrait les parties de basse survoltées de Flea pour privilégier le jeu de guitare édénique et les chours de John Frusciante. Net changement de cap, donc, qui, outre la production du disque, est dû en partie à l’influence de plus en plus prédominante du guitariste aux boucles brunes au sein de la formation californienne.
Au demeurant, même si l’impact et la violence sonores qui firent la gloire du groupe se trouvent ici quelque peu atténués, « By The Way », légèrement hermétique lors des premières écoutes, s’avère un magnifique album. John Frusciante se surpasse, tant à la guitare sur le splendide « This Is a Place », sur « Cabron » où ses parties de slide sont littéralement transcendantes, sur « Don’t Stop » dont le riff démoniaque rappelle celui, magique, de « Around The World », et sur le finale ahurissant de « Throw Away Your Television », qu’au niveau des parties vocales auxquelles il insuffle une candeur angélique sur la plupart des morceaux.
Flea taille bien sa part du lion, quoique brièvement, sur certains morceaux (« By The Way », « Throw Away Your Television »), mais c’est avant tout la force mélodique qui est ici privilégiée comme l’atteste aussi bien la présence de singles potentiels toujours évidents (« Universally Speaking », « On Mercury ») que la grâce lancinante de titres comme « Minor Thing » et « Warm Tape ». « By The Way » déroutera donc bon nombre d’aficionados des Red Hot mais, de retour, frappera vivement une pléthore de néophytes de la discographie d’un groupe qui, comme l’atteste la qualité de ce dernier disque, demeure impérieusement essentiel.