A la fin de l’année 2006, Justin Vernon (aka Bon Iver) se retire dans le nord du Wisconsin pour passer trois mois à se ressourcer au coeur de la forêt. De cette période d’isolation et de contemplation, des mélodies commencent à émerger. Le résultat, aussi inattendu que brillant est un disque à la beauté singulière. Vernon se décide à sortir « For Emma, Forever Ago » à compte d’auteur courant 2007. N’attendant pas grand chose, il pressera 500 copies, qui partiront aussi vite que le bouche à oreille le concernant. Aujourd’hui, c’est Jagjaguwar qui prend le relais aux Etats-Unis et 4AD en Europe. « Je reconnais que l’album est assez énigmatique et étrange. J’en prends l’entière responsabilité, vu que je l’ai fait tout seul » assume Vernon.
Trois ans après le virage musical de 22, A Million, Bon Iver aka Justin Vernon revient avec un quatrième opus, i,i. Un titre assez mystérieux pour un album censé clôturer un cycle de saisons. For Emma, Long Ago symbolisait l’hiver, Bon Iver le printemps, 22, A Million l’été (ah bon ?) et ce i,i l’automne. Autant les deux premiers ont donné un renouveau à la folk atmosphérique, autant les deux derniers servent une saveur électronique.
Bon Voyage Organisation, c’est avant tout l’histoire de la construction d’un ensemble, la recherche de l’harmonie, par la musique, entre les êtres. Un leitmotiv central dans le travail de composition et de production d’Adrien Durand depuis dix ans, qui revient pour un troisième album en mars 2022.
Perdu dans des contrées indéfinies en quête de rédemption, Will Oldham conte l’amour jamais rencontré. L’homme est-il si imparfait pour ne pas mériter l’attention de son adorée ? Son mal-être de ce monde est-il si grand qu’il effraie ?
Cette fois encore au travers de Bonnie ‘Prince’ Billy, l’homme de Palace nous invite à partager ses peines avec pudeur et nonchalance. Point de fureur ici, si ce n’est celle des mots et de sentiments enfouis. Une guitare et une voix suffisent même si Marty Slayton lui fait magnifiquement écho tout au long de Master & Everyone. Déroulant paisiblement son country folk, l’ami Oldham exhume les douleurs secrètes que l’on n’ose affronter par simple peur, celle de se voir tels que nous sommes.