Après « Wakin On A Pretty Daze », son cinquième album qui avait figuré dans de nombreux tops de l’année 2013, Kurt Vile s’apprête à rajouter le dénommé « B’Lieve I’M Goin Down… » à une discographie sans faute et à asseoir encore un peu plus son statut de héros du rock indépendant américain et de digne héritier de Neil Young, Tom Petty ou Lou Reed.
Kurt Vile est de retour avec son premier disque en trois ans, l’éclectique et électrisant Bottle It In, qu’il a enregistré dans divers studios à travers l’Amérique pendant deux années très chargées, lors de sessions qui ponctuaient habituellement les fins de longues tournées ou de road trips familiaux. Chaque chanson, qu’il s’agisse d’une composition pop concise et accrocheuse ou d’une épopée de guitare tentaculaire, devient un voyage en soi, prenant des détours inattendus, des avenues mélodiques détournées ou des solos à ciel ouvert.
Désintoxiqué des addictifs War On Drugs, Kurt Vile signe un disque solo d’americana débridé, entre ascétisme bluegrass, rock rugueux et cafouillages électroniques lo-fi. Etonnante intrusion dans une musique située entre classicisme mélodique et errance sonore. Une re-révélation.
Ex membre des très bons War On Drugs, le songwriter de Philadelphie Kurt Vile poursuit sa carrière solo en 2011 avec un excellent album sous son nom, Smoke Ring For My Halo…
Les dix morceaux qui figurent sur cet opus réellement addictif – les écoutes s’enchainent comme par magie, révélant de multiples détails dans les arrangements et la qualité inaltérable de l’écriture – oscillent magistralement entre folk pop mélancolique avec arpèges de guitare sèche en apesanteur, rock farouchement indé lardé de riffs un peu plus musclés sur des six ou douze cordes électriques et psychédélisme planant truffés d’effets stratosphériques et de guitare slide