BANHART, DEVENDRA
FLYING WIG
LP

22,90

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Sortie le  22.09.2023

Devendra Banhart annonce Flying Wig, son prochain album prévu le 22 Septembre sur Mexican Summer. Il s’agit de son 11ème album studio – et premier pour Mexican Summer – qui fait suite à l’album Ma sorti en 2019. C’est également la première fois que l’auteur-compositeur-interprète collabore avec la musicienne et productrice galloise Cate Le Bon – ensemble, ils explorent un nouveau terrain musical, avec un son audacieux et riche en synthétiseurs qui sera une sorte de révélation pour les fans de longue date. Le don de Banhart pour l’écriture reste au premier plan, mais la production et les arrangements s’aventurent en terrain inconnu. Il en dévoile un premier extrait, « Twin », accompagné d’une vidéo.

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Description

A propos du sombre et captivant clip, son réalisateur Matt Muir raconte : « Lorsque Devendra et moi avons discuté de l’approche créative du clip de « Twin », j’ai vraiment répondu à l’idée de recherche de connexion. Nous avons parlé de l’étrange réconfort que procure le fait de savoir que d’autres personnes ont connu la douleur ou l’enfermement que nous pouvons ressentir. Je voulais explorer un cadre dans lequel le personnage de Devendra est piégé dans un cycle, mais trouve quand même de la beauté dans l’exécution. D’un point de vue stylistique, nous nous sommes inspirés des films néo-noir des années 1980, imprégnés de néons, mais nous voulions que la vidéo soit quelque peu intemporelle. Nous avons également laissé une grande place à l’improvisation sur le plateau, afin de nous assurer que le sens de l’humour unique de Devendra soit évident dans la narration. Il s’est montré d’un grand soutien et d’une grande inventivité tout au long du processus, et je pense que cela transparaît vraiment dans l’œuvre finale ».

Devendra Banhart sera en tournée mondiale cet automne, qui passera par Paris, au Grand Rex, le 14 Novembre et à Lyon, au Transbordeur, le 18 Novembre. Toutes les dates de la tournée sont à retrouver sur : https://devendrabanhart.com/

Banhart, qui s’est également imposé comme un artiste visuel en parallèle à son travail musical, produit des albums complexes et captivants depuis 2002. Flying Wig est un paysage de dualités récurrentes, une boite de paradoxes, plus compliqué qu’il n’y parait.

“L’album entier a été inspiré par un poème de Kobayashi Issa

This dewdrop world-
Is a dewdrop world,
And yet,
And yet…

Je n’ai jamais lu une illustration si précise et claire de l’espoir… elle me bouleverse par l’ampleur de sa portée… aussi seuls que nous puissions nous sentir dans les moments les plus tristes, les plus énervés, les plus désespérés, nous avons tous ressenti cela, tout le monde sur terre, nos ancêtres avant nous, et ceux qui viendront après nous, ont ressenti ou ressentiront cela… Le « and yet , and yet » est notre capacité à affronter le désespoir avec espoir, à continuer à échouer et à aimer… »

« Il s’agit de transformer le désespoir en gratitude, les blessures en pardon, le chagrin en louange », réfléchit Banhart. Glissant dans l’air, le murmure de deux mots flottants apparaît symboliquement et parfois littéralement –« and yet… » – colorant les contours mélancoliques et les remplaçant par un optimisme lié.

Marqué par la vie et la perte, Banhart s’est retrouvé découragé, replié sur lui-même, ayant du mal à parler, et encore plus à chanter. Banhart explique : « Toute ma vie a été remplie de tristesse. Tout ce que je fais dans la vie, c’est pour aider à surmonter cette tristesse. »

Tournant le dos aux sirènes hurlantes de Los Angeles, il a mis dans son sac la structure de ce qui allait devenir les chansons de Flying Wig, et s’est réfugié dans les bois isolés d’un canyon à Topanga. L’album est la concrétisation d’une amitié précieuse avec Cate Le Bon, artiste / multi-instrumentiste, compagne de label et productrice de Flying Wig. La rencontre de ces deux artistes est prophétisée par les titres en miroir de leurs premiers albums (Oh Me Oh My de Devendra Banhart en 2002 et Me Oh My de Cate Le Bon en 2009) et par une tendresse construite sur des coupes de cheveux rudimentaires (« nous nous sommes finalement rencontrés, peu après elle me coupaient les cheveux avec une fourche et voilà ») et des tatouages faits maison – mais qui ne s’était jamais traduite en studio. « Elle est la seule personne avec qui je voulais faire ce disque », admet Banhart. « Nous avons voulu faire un disque qui ne ressemble à rien de ce que j’ai fait auparavant, avec une nouvelle partenaire créative à la barre. Nous voulions absolument un nouveau son, électronique mais à la fois organique et chaleureux… nous voulions mettre en valeur l’aspect émotionnel d’un synthétiseur ».

Le studio-cabine entouré de pins et de séquoias (ayant appartenu à Neil Young) où Banhart « [écoutait] constamment les Grateful Dead » a en quelque sorte donné naissance à quelque chose de bien fait, d’adjacent à la city pop et d’Eno-esque. Le produit d’une pratique créative rituelle qui fond et refond à mesure qu’elle se travaille, l’étoffe de la tristesse embellie à mesure qu’elle change de forme – culminant dans un disque qui « ressemble à un massage très mélancolique, ou à des pleurs, mais dans une très belle tenue… si je dois pleurer, », mentionne Banhart, « je veux le faire dans ma plus belle tenue. »

Portant, durant une grande partie de l’écriture et de l’enregistrement, une robe Issey Miyake de la couleur du ciel de printemps – un cadeau de la propre garde-robe de Le Bon – et les perles de sa grand-mère, Banhart s’est senti encouragé, protégé ; une expérience « comme un retour là où j’ai commencé à chanter quand j’étais enfant » (comme il l’a fait récemment sur scène lors d’un émouvant concert à Caracas – le tout premier concert de Banhart au Venezuela). Il précise : « J’ai commencé à chanter dans les robes de ma mère lorsque j’avais 9 ans. Il ne s’agissait pas de sexualité, mais simplement de me connecter avec mon côté féminin et de sentir que j’en avais la permission… C’était comme un pouvoir. Et c’est un endroit très sûr et confortable pour moi. Je pense qu’une grande partie de l’album est ainsi – à la recherche de l’espoir, à la recherche d’un sentiment de sécurité. »

Ce sentiment d’abandon joyeux n’est nulle part plus fort que dans le titre de l’album. La veritable perruque qui l’a inspirée était, explique Banhart, un cadeau d’anniversaire de l’artiste Isabelle Albuquerque. « Je l’ai placée sur un pied de micro et elle est restée là pendant des mois, au milieu de mon salon. Au fil du temps, elle a commencé à avoir une présence malicieusement étrange et j’ai commencé à imaginer, dans mon sommeil, que la Perruque s’envolait dans la nuit et se mêlait à toutes les autres perruques et toupets qui volaient autour d’elle… Cela m’a semblé être une image charmante et obsédante, un symbole de liberté. ». Parmi ses inspirations pour l’album, Devendra Banhart donne une liste ironique et débordante de joie – « la scène ballroom du milieu des années 80, le glamour, les baleines, l’employé solitaire d’une entreprise sans avenir, les yeux injectés de sang de la divorcée, l’infirmière de nuit, la nonne rebelle ».

Le cercle des contributeurs de l’album est resté restreint et familier; les collaborateurs sont issus des connaissances connues et de confiance des deux artistes : Nicole Lawrence à la pedal steel et à la guitare,Todd Dahlhoff à la basse, Greg Rogove à la batterie, Euan Hinshelwood au saxophone, avec Cate Le Bon jouant d’une panoplie de parties supplémentaires (synthés, guitare, percussion, basse, piano). Elle signe aussi les touches finales du disque, le mixage a été fait par Samur Khouja et le mastering par Heba Kadry.

A travers tout cela, l’esprit d’Issa est présent – ce « and yet… » qui brille dans un monde sombre et éphémère. Le riff de « Twin » sert de barre de fer qui prend au piège son auteur dans le “Same desolate space / Same no way out / Same infinite doubt”, et pourtant… en son cœur, il y a quelque chose de précieux : “this precious thing / At the heart of everything you’ve wanted. »

Sortant de lui-même pour examiner l’indicible, Devendra Banhart est soudain plus libre qu’un oiseau. Il est aussi libre qu’une perruque qui transcende le corps, la tête et les nuages.

01. Feeling
02. Fireflies
03. Nun
04. Sight Seer
05. Sirens
06. Charger
07. Flying Wig
08. Twin
09. May
10. The Party

BANHART, DEVENDRA - FLYING WIG BLUE VINYL

BANHART, DEVENDRA - FLYING WIG - LP

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