BRUIT NOIR
IV / III
LP

22,90

En cours de réapprovisionnement

SORTIE LE 15.09.2023

Le nouveau Bruit Noir est encore pire donc encore mieux que les deux premiers. Voire que les trois premiers, mais ça on ne saura jamais car ils sont directement passés à l’album IV/III. Comme si Jean-Michel Pires et Pascal Bouaziz voulaient d’entrée de jeu écarter l’idée de « dernier album » après s’être échappés de Mendelson (RIP).

 

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Description

BIO :

Le nouveau Bruit Noir est encore pire donc encore mieux que
les deux premiers. Voire que les trois premiers, mais ça on ne saura jamais car ils sont directement passés à l’album IV/III. Comme si Jean-Michel Pires et Pascal Bouaziz voulaient d’entrée de jeu écarter l’idée de « dernier album » après s’être échappés de Mendelson (RIP).
Pour qui prendrait l’histoire en route, on ne s’étendra pas ici sur la formation dont Pascal Bouaziz a été durant un peu plus de 25 ans le seul membre permanent, « groupe culte, inconnu » et sabordé en grande pompe en 2022.

Mais si l’aigreur est trop souvent le plus mauvais des carburants, Bruit Noir est l’exception qui confirme la règle, en en faisant l’un de ses principaux moteurs. En offrant à Bouaziz une porte de sortie à Mendelson, Pires l’a fait sauter d’un avion qui certes
allait s’écraser sur une époque qui n’était plus la sienne, mais sans parachute. Et heureusement sans filtre.

Deux premiers albums déjà donc, Mitch Pires aux machines côté
son, Pascal Bouaziz au micro, se mettant successivement à dos
« La province » et « Paris », convoquant un casting plus ou moins
malmené allant de « Joy Division » à Daniel Darc en passant par « Romy » Schneider et « Joe Dassin », avec à la clé « Le succès » : « On est coup d’cœur dans l’blog à ta sœur ! » Que faire après ça ? « 45 minutes de silence à écouter la catastrophe du monde » ?

Sur la forme, pas vraiment. Car musicalement, Bruit Noir reste fidèle à son esthétique minimaliste et répétitive. Les compositions de Jean-Michel Pires, entre abstract hip-hop et musique post-industrielle, captivent par leurs rythmiques. Les effets judicieusement utilisés contribuent à créer une atmosphère brumeuse, une ambiance souvent sombre, mais parfois énergique voire envoûtante, signe d’une palette qui s’est élargie.

Plus que jamais, les instrumentaux incisifs de Jean-Michel Pires servent de toile de fond et d’inspiration à Pascal Bouaziz, qui déploie tout son talent dans un spoken word sans concession, balançant des punchlines à rendre jaloux les meilleurs artilleurs du rap. Bruit Noir, c’est l’art de tirer sur tout ce qui bouge, tout en se mettant soi-même en première ligne, on l’a bien compris dès le « Coup d’état » du premier extrait.

Noirceur, méchanceté gratuite, absurde, insulte calomnieuse, franc dégoût, rire grinçant, ça tape fort et tous azimuts, entre autres déjà sur les « Artistes » histoire de se faire encore de nouveaux amis. « Calme
ta joie », dit-il et effectivement avec Bruit Noir on n’est pas là pour rigoler ! Encore que « Béatrice » pourrait provoquer une certaine hilarité, que le personnage existe vraiment ou pas d’ailleurs… Et bien
entendu « Tourette » sonne comme la promesse d’un certain lâcher prise ordurier, promesse largement tenue.

Mais IV/III ne se contente pas d’être sombre et corrosif. Si Bouaziz n’a pas le mauvais goût de vouloir être un « Chanteur engagé », l’édifiant récit offert par « Le visiteur » gagne là une force narrative dont on sort comme son auteur un peu abasourdi. Cette dualité confère à l’album une profondeur supplémentaire, dévoilant différentes facettes de l’expression artistique de Bruit Noir.

« Animaux » mélange ainsi le constat voire l’aveu collectif le plus cru et le plus implacable, avec le petit clin d’œil à un vieux complice. Le duo traverse dans un sens et dans l’autre la frontière du politiquement correct, avec l’audace voire l’insolence de ceux qui n’ont plus rien à perdre. Bouaziz dans Bruit Noir exprime les choses
comme personne. Pas même comme le Bouaziz de Mendelson, la vague nostalgie du poignant « Communiste » se projetant moins dans des souvenirs sépia que dans un avenir qu’on voudrait moins sombre. Pareillement, « Deux enfants » n’est qu’un lointain écho de l’« Héritage » de Mendelson : même le Bouaziz du Dernier album n’aurait pas écrit de la même façon sur ce rapport permanent au temps, à la postérité et à la mort, qui traverse pourtant toute l’œuvre du musicien comme de l’auteur. Il ne se serait pas proposé comme candidat pour une dictature éclairée seule à même de sauver le monde, espérant offrir au grand et à la petite un avenir qui soit autre chose qu’un cocktail des pires blockbusters de fin du monde « mélangés dans un seul film très pourri »…

« Peut-être qu’on fait des enfants pour ne jamais, jamais, jamais se
retrouver à écrire des chansons aussi tristes que ‘Kinou’ » se dit un
Pascal Bouaziz admiratif et triste pour Nino Ferrer, comme il l’est par
ailleurs pour ce « Petit Prince », mort seul dans son palais d’un goût douteux, « des symboles d’amour partout et personne pour te tenir la main »…

Qu’on ne s’y méprenne pas, IV/III ne marque pas pour autant une volonté de Bruit Noir de faire désormais dans le morbide ni dans la finesse. Exit d’ailleurs le noir et blanc du panda qui faisait la couverture du deuxième album : les visuels conçus cette fois encore par Simon Gosselin ou les clips bricolés par Mitch annoncent paradoxalement un Bruit Noir haut en couleur. Et encore, on ne parle là que de ce qui arrive sur le disque, car en live nul ne peut prédire, pas même Bouaziz, ce qui lui passera par la tête une fois sur scène, n’étant jamais avare de longue tirades pince-sans-rire, qui font de chaque concert un moment toujours unique, souvent inique.

On verra pour les concerts, en attendant voici déjà le disque. Roulement de tambour, « c’est parti pour l’album de trop… »

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