Description
6Un album afrofuturiste – produit par Dave Okumu
Bien que souvent atmosphérique dans ses registres thématiques, allant des espaces souterrains à l’intergalactique, et tout autant dans ses registres sonores, allant des voix doublement articulées à l’écho de la réverbération, il y a en effet quelque chose comme un noyau dans Rowing Up River to Get Our Names Back.
Pris comme une suite, les trois morceaux qui constituent le centre, voire le cœur et l’âme de l’album – « Tony », « A Juba for Janet » et « Churches of Sound (The Benítez Rojo) » – montrent à quel point les cultures et les histoires de la diaspora noire constituent toujours à la fois la base et le fond de la musique d’Anthony, et peut-être même de sa conscience.
On peut l’entendre dans la douleur profonde quand « Churches of Sound » se transforme en ode poétique quand Anthony note que le « croon » calypso de Lord Kitchener « a atteint le Ghana / juste à temps pour l’indépendance », et dans « A Juba for Janet » avec son paysage sonore dub, et encore une fois avec les accents afrobeat de « Tony ».
Si « Churches of Sound » est plus proche d’une ode, « Tony » pourrait être un hymne, d’autant plus significatif qu’il contient les paroles qui ont donné leur nom à l’album.
C’est là qu’Anthony utilise l’idée d’avoir vu Tony Oladipo Allen se produire en France pour proclamer son admiration pour la virtuosité d’Allen en tant que batteur (« He was duplicitous / a conjure man / with seven hands. »), sans doute aussi important que n’importe lequel de ses homologues, y compris Art Blakey et Max Roach.