Description
BIO :
Spiderland est un titre splendide.
Normal, c’est un album de Slint. Et comme c’est un album de Slint, c’est également un album splendide, deuxième (et dernier, snif) du groupe.
« Breadcrumb Trail », avec ses chants criés puis parlés, ses guitares et mélodies torturées, sa batterie ravageuse et sa basse laminante, nous plonge en plein cauchemar, sombre et glauque à souhait, stagnant, où quelques lumières arrivent difficilement à créer une accalmie psychique. S’en suit « Nosferatu Man », qui transforme le cauchemar placide en tempête mentale, entre peur et colère, rage et désespoir, résignation et rébellion. Heureusement, « Don, Aman » apaise le cyclone subconscient, mais pour mieux le torturer via un désespoir sans fond, d’abord calme puis affreusement lancinant pour finalement ne pas éclater horriblement. « Washer » nous ramène dans un monde presque joyeux, où le morbide et l’amour côtoient une nostalgie profonde via des arpèges sublimes et un chant poignant, tandis que peine une lueur d’espoir. « For Dinner… » rend lancinante et presque normale cette torpeur négative et désespérante. Finalement, l’incroyable « Good Morning, Captain » rajoute une couche de tension malsaine, pour mieux la faire voler en éclats en vomissant toute la rage, la colère et le mal-être accumulés durant l’écoute de Spiderland.