Après « Wakin On A Pretty Daze », son cinquième album qui avait figuré dans de nombreux tops de l’année 2013, Kurt Vile s’apprête à rajouter le dénommé « B’Lieve I’M Goin Down… » à une discographie sans faute et à asseoir encore un peu plus son statut de héros du rock indépendant américain et de digne héritier de Neil Young, Tom Petty ou Lou Reed.
Kurt Vile est de retour avec son premier disque en trois ans, l’éclectique et électrisant Bottle It In, qu’il a enregistré dans divers studios à travers l’Amérique pendant deux années très chargées, lors de sessions qui ponctuaient habituellement les fins de longues tournées ou de road trips familiaux. Chaque chanson, qu’il s’agisse d’une composition pop concise et accrocheuse ou d’une épopée de guitare tentaculaire, devient un voyage en soi, prenant des détours inattendus, des avenues mélodiques détournées ou des solos à ciel ouvert.
Désintoxiqué des addictifs War On Drugs, Kurt Vile signe un disque solo d’americana débridé, entre ascétisme bluegrass, rock rugueux et cafouillages électroniques lo-fi. Etonnante intrusion dans une musique située entre classicisme mélodique et errance sonore. Une re-révélation.