Description
BIO :
On l’attendait avec impatience, c’est le retour de la compilation Straight From The Decks de GUTS, avec un Volume 3 encore remplies de ces belles découvertes musicales des quatre coins du monde. Les genres varient, les cultures aussi. Qui de mieux que GUTS pour présenter sa nouvelle compilation.
« Chaque DJ a sa manière de faire pour construire son set. Prendre les disques entièrement au feeling du moment et faire confiance à son instinct, écrire précisément sa liste sur un papier et ne surtout pas en sortir ; le set est une cuisine où le DJ est le chef. Qu’importe la manière avec laquelle il s’y prend, tant que c’est fait proprement et que tout le monde apprécie, c’est l’essentiel. – Je pense être un peu entre les deux sauf que, plutôt que de repas, je parlerai d’histoire. D’un récit qui traverse styles, pays, ambiances, et que je raconte d’une manière différente chaque soir. Avec, pourtant, une méthode que je respecte. – Entre les nouveautés que je reçois des labels, celles qu’amis et fans m’envoient, et ce que je digge moi-même, j’ai de quoi faire un set différent de A à Z, chaque soir ! Pourtant, avant de pouvoir aller régaler le dancefloor, chacun d’entre eux doit passer par un parcours bien précis. – La première étape est la numérisation en haute qualité. Je peux faire plusieurs dates dans la même semaine alors, hors de question de transporter des caisses de disques à des endroits parfois éloignés les uns des autres. Le format WAV est devenu mon meilleur ami. Avec lui j’édite certains titres, coupe parfois des parties ou en allonge d’autres. L’intro interminable n’est pas nécessaire alors que le break furieux ne demande qu’à se rejouer encore un peu. – La deuxième étape consiste, ensuite, en un classement par genre et origines. Se créé une véritable bibliothèque de titres où chacun est à sa place. Accessible (presque) sans chercher. Je connais trop bien l’expérience de se perdre dans sa propre collection, tenter de lire les tranches, sortir un disque de moitié sur l’étagère pour le remettre aussitôt. Non, ce n’est pas celui-là…où est-ce que je l’ai rangé alors ?… – C’est dans ces dossiers que je puise ensuite les titres qui pourront accéder à la troisième étape : la sélection pour le set. Rien n’est figé, les entrées et les sorties sont incessantes. J’ai des squatters à l’année autant que des résidents de passage pour quelques semaines. Ou jours. C’est à partir de là que je commence à élaborer l’histoire que je vais raconter pendant trois ou quatre heures. – Le début est toujours le même. Accueillir les danseurs dans la douceur. Les laisser prendre leurs marques avec un apéritif musical de titres à 80/90 BPM, chose que beaucoup de DJ ne font pas ou plus. – La fin est toujours la même. Quitter les danseurs dans la douceur. Les laisser descendre paisiblement. Leur soirée avec moi se termine, mais c’est peut-être une autre, plus intime, qui commence pour eux. – – Entre les deux, l’histoire proprement dite, avec ses rebondissements cumbia, reggae, hip hop, musique lusophone, funk, soul-jazz…Tellement riche, elle se raconte avec l’humeur du moment et le retour de la piste. En fonction de son climat général, la montée en puissance peut se faire après 1 H. 30 de préliminaires, comme elle peut arriver dès la 45ème minute. Le climax s’atteint avec la partie afro-house, passage de furie qui télescope musique surexcitée du Zimbabwe, punk d’Afrique du Sud, voire expérimentation totale avec des titres si perturbants qu’ils en désynchronisent les jambes de danseurs. Moment de rupture dans la narration, il ne sert en fait qu’à renouer, aussitôt fini, la connexion avec la piste et à relancer l’histoire avec encore plus d’intérêt. – Ceux qui sont déjà venus me voir en DJ set le savent : chacune de mes histoires est unique. – J’espère que vous apprécierez celle que je vous raconte dans ce troisième volume. »