Bon Iver revient avec un troisième album majestueux et avant-gardiste et confirme une nouvelle fois qu’il est un des groupes les plus importants de sa génération. Les dix morceaux de 22, A MILLION se révèlent comme une collection de moments sacrés, de souffrance amoureuse et finalement de salut, entremêlant des souvenirs intenses et des signes révélateurs pour tout ce qui nous semblait n’être que des coïncidences. Si avec son précédent album Bon Iver avait construit une capsule enracinée dans des espaces physiques, avec 22, A MILLION il apprend à se détourner de toute attache matérielle. L’essentiel de l’album a été enregistré et produit à l’April Base Studio à Fall Creek (Wisconsin). Certains morceaux ont été enregistrés à Londres, et d’autres près de Lisbonne, par Justin Vernon et ses plus proches amis, qu’ils soient partenaires de longue date, ou nouveaux collaborateurs.
Bon Iver revient avec ce second opus éponyme, aux titres atmosphériques moins teintés de folk et plus impressionnistes que sur le précédent, et servis par des arrangements plus riches et plus complexes.
A la fin de l’année 2006, Justin Vernon (aka Bon Iver) se retire dans le nord du Wisconsin pour passer trois mois à se ressourcer au coeur de la forêt. De cette période d’isolation et de contemplation, des mélodies commencent à émerger. Le résultat, aussi inattendu que brillant est un disque à la beauté singulière. Vernon se décide à sortir « For Emma, Forever Ago » à compte d’auteur courant 2007. N’attendant pas grand chose, il pressera 500 copies, qui partiront aussi vite que le bouche à oreille le concernant. Aujourd’hui, c’est Jagjaguwar qui prend le relais aux Etats-Unis et 4AD en Europe. « Je reconnais que l’album est assez énigmatique et étrange. J’en prends l’entière responsabilité, vu que je l’ai fait tout seul » assume Vernon.
Perdu dans des contrées indéfinies en quête de rédemption, Will Oldham conte l’amour jamais rencontré. L’homme est-il si imparfait pour ne pas mériter l’attention de son adorée ? Son mal-être de ce monde est-il si grand qu’il effraie ?
Cette fois encore au travers de Bonnie ‘Prince’ Billy, l’homme de Palace nous invite à partager ses peines avec pudeur et nonchalance. Point de fureur ici, si ce n’est celle des mots et de sentiments enfouis. Une guitare et une voix suffisent même si Marty Slayton lui fait magnifiquement écho tout au long de Master & Everyone. Déroulant paisiblement son country folk, l’ami Oldham exhume les douleurs secrètes que l’on n’ose affronter par simple peur, celle de se voir tels que nous sommes.
Le morceau principal ‘Kerala’ a été le premier morceau que Green a enregistré pour le nouveau disque, en en créant une version approximative dans le bus de tournée tout en mixant à travers les États-Unis en 2014. C’est à la fois un morceau classique de la musique Bonobo et un développement, tous arpégés, cordes torsadées et superposées et rythme dancefloor chaotique. La musique se construit progressivement jusqu’à son introduction d’un échantillon du chanteur RnB Brandy, lui-même découpé et traité comme une texture supplémentaire, le tout assis dans un doux point d’euphorie édifiante qu’il est si habile à trouver.
« North borders » est le 5ème album du dj anglais Bonobo, signé chez Ninja Tune. Et comme pour ces autres albums, c’est un réel voyage musical pour nos oreilles.