Dorian Gray en devenir, mutant en herbe à la recherche de lui-même, David Bowie en 1969 est avant tout un folkeux transcendant guidé par ses maîtres Bob Dylan, Nick Drake et Syd Barrett. Inspiré par Kubrick et son odyssée spéciale, le caméléon se glisse dans sa première peau, celle d’un cosmonaute bouclé battant douze cordes et la chamade, tel un envoyé spatial. Le producteur Tony Visconti est déjà de la partie et ordonne cet album de folk-rock acide avec tact et générosité (« Letter To Hermione », « An Occasional Dream ») tout en sachant pertinemment bien que l’implacable est à venir.
The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, souvent abrégé en Ziggy Stardust, est le cinquième album studio de l’auteur-compositeur-interprète britannique David Bowie. Il est généralement considéré comme son chef-d’œuvre.
Il s’agit d’un concept album à la trame assez vague. Bowie y incarne Ziggy Stardust, rock-star androgyne extraterrestre envoyée sur Terre avant une apocalypse imminente. Après un succès fulgurant au sein de son groupe les Spiders from Mars, Ziggy tombe en disgrâce, dévoré par son ego. De grandes thématiques qui domineront l’œuvre de Bowie s’y concrétisent : l’espace et les créatures extra-terrestres comme métaphores des sommets et de la solitude de la « staritude », l’androgynie, la dissociation de la personnalité, etc.
Le tout nouvel album 3 du grand chanteur de soul Charles Bradley, contient son interprétation de Changes de Black Sabbath, acclamée par la critique. L’étoile du chanteur soul Charles Bradley est en pleine ascension depuis la sortie de son premier album très acclamé No Time For Dreaming en 2011, et son ascension s’est poursuivie bien après la sortie de son deuxième album triomphal Victim of Love (2013). Le chanteur, également surnommé The Screaming Eagle of Soul, présente son troisième album très attendu, Changes. L’album porte le nom de sa reprise populaire et fulgurante (SPIN) de la chanson de Black Sabbath.
Charles Bradley a traversé les Etats-Unis du Maine à l’Alaska, enchaînant les petits boulots, chantant et se produisant pendant son temps libre sur plusieurs décennies. Ce n’est qu’en revenant récemment à Brooklyn en 2011, qu’il enregsitre enfin à 62 ans un premier album pour Daptone records. Son timbre se distingue par son côté rugueux et sincère, celui d’un grand bluesman, quelques part entre Wilson Pickett, James Brown et Lee Dorsey ! Magique et intemporel !
Le dernier album vinyle de Charles Bradley, Victim Of Love est sorti il y plus de trois semaines. Une éternité pour le monde de la soul music ? Pas tellement quand on sait que « Black Velvet » a attendu 63 ans pour sortir son premier album, No Time For Dreaming en 2011. Parler d’un album de la maturité pour Charles Bradley serait indécent envers cet homme à l’âge et, désormais, la réputation avancée.