Description
BIO :
Émergeant une fois de plus des vagues incessantes qui s’écrasent sur notre fragile embarcation temporelle (à la dérive sur l’océan éternel, et prenant l’eau), DIRTY THREE est de retour, empêtré dans les algues, imprégné d’eau salée et doté de trois regards menaçants de mille miles (au moins !), et ne perd pas une minute de plus – car rien n’est jamais garanti. Pour leur premier album depuis plus de dix ans – oui, depuis « TOWARD THE LOW SUN » en 2012 – ils ont pris l’avion, se sont réunis et ont commencé à jouer. Fin de l’histoire. Qu’y a-t-il d’autre à dire ou à faire que cela ? La musique est leur langage, leur véritable amour ; ils ne cessent jamais d’en écouter. Et comme le dit le titre, « L’AMOUR CHANGE TOUT ».
Les DIRTY THREE – WARREN ELLIS, MICK TURNER et JIM WHITE – se sont formés à Melbourne en 1992, pour jouer de la guitare, de la batterie et du violon ou de l’alto, et en l’espace de quelques années, ils ont quitté l’Australie et tout ce qu’ils avaient pu y trouver, pour se lancer à l’assaut du monde entier. Au cours des dix années qui ont suivi, ils ont fait des tournées dans le monde entier, sans relâche, et ont sorti sept albums en cours de route. Par la suite, leur style de jeu unique, assemblé comme les pièces d’un puzzle, a été dissocié, le plus souvent, et reconstitué dans le cadre de nombreuses autres collaborations fructueuses avec d’autres talents estimés. Au cours des 20 dernières années, ils se sont retrouvés à plusieurs reprises, ont renouvelé leurs vœux, ont remis les moteurs en marche et ont donné quelques concerts, ou ont enregistré un album. Comme maintenant –
Voici les sons de DIRTY THREE qui reprennent leur vitesse de croisière :
– la fureur originelle de leur power trio batterie/guitare/violon ou viola, traçant trois chemins uniques à travers la nature jusqu’à la convergence soudaine –
– des mélodies pianotées qui résonnent doucement sur un paysage ondulant où se mêlent guitare, batterie, violon ou alto et synthétiseurs ! Et des collines brisées, des forêts, des lacs et des déserts. Et des montagnes qui s’élèvent au loin…
– Des changements cycliques d’humeur ; une descente soudaine du tumulte des envolées et des hauteurs vers les profonds canyons d’un adagio qui fait mal au cœur. Des seconds souffles tout aussi soudains, une activité fougueuse dans leurs extrémités qui ne cesse jamais vraiment. Ouverture des profondeurs. La méfiance et la patience leur permettent de se laisser entraîner dans des boucles, de devenir ambient, de transcender, puis de se battre à nouveau pour y revenir. Leur cœur sauvage et vagabond n’est pas qu’un simple dérivé du pied marin collectif, c’est une télépathie déjà vieille comme le monde qui s’est manifestée dès le début de leur trentaine d’années d’existence.
– Quelle ambiance ! Des champs jadis désolés, chargés d’émotions, dans lesquels on s’est égaré, que l’on a rencontrés comme par hasard (mais qui sont en fait le fruit des baguettes de sourcier qu’ils ont entre les mains).
– Tout – tout a été transformé par l’amour et a bouillonné avec la clarté de l’eau de source qui vient d’être touchée ; la translucidité a cédé la place à des jets boueux de distorsion – guitare sale, taches de violon, batterie parfois martelée au-delà de la capacité de réception des microphones…
Une fois reçue et enregistrée sur “bande”, ou sur tout autre support – le master pourrait bien être gravé dans des plaques d’amphibole – cette musique a été détachée de ses flux de conscience et reconsidérée en tant qu’enregistrement ; elle a été mise en valeur par des montages, des overdubs et des mixages, reséquencée et transformée en suite. Elle a été transformée en cet album.
Ces pièces sont nées pour être aussi usées qu’elles le sont aujourd’hui. Le temps n’a pas d’importance. Ils font chanter leur sagesse accumulée au fil du temps comme quelque chose de nouveau à chaque fois. Cela renouvelle. Et « L’AMOUR CHANGE TOUT ».
