Description
BIO :
Les 15 chansons de « Michigan » sont d’une grande douceur. On ressent intensément, à leur écoute, la profonde beauté de l’ode que l’auteur a composée en hommages aux villes, petites ou grandes (Détroit, Holland, Romulus, Flint, Sault Ste. Marie) ou à divers lieux emblématique de sa « patrie ». Le résultat est à la fois émouvant et envoutant, grâce à des mélodies et des arrangements subtils, originaux et extrêmement élaborés derrière leur simplicité apparente. L’album est également empreint d’une grande et respectueuse religiosité comme dans « Oh God Where Are You Now? (In Pickerel Lake? Pigeon? Marquette? Mackinaw?) ». Il s’en dégage une véritable atmosphère inimitable et magique, comme dans « Tahquamenon Falls ». Le meilleur morceau est pour moi le magnifique « Vito’s Ordination Song », dernier titre de l’album.
Une chose est claire, c’est avec « Michigan » que le talent de Sufjan Stevens à trouver sa piste d’envol, pour toucher un public bien plus large que celui de son état d’origine.
Composé comme un poème géographique, Michigan suit une expédition métaphysique à travers les idiosyncrasies de l’Amérique moyenne. S’inspirant d’anecdotes personnelles, de l’histoire régionale et de l’héritage de l’État, Stevens mélange les griefs sociaux et politiques avec des chansons sur les motoneiges, Henry Ford, les émeutes raciales de Détroit et l’amour.
Les chansons de Michigan s’inspirent de diverses sources – Vince Guaraldi, Terry Riley et Nick Drake, accompagnés par Stereolab et The Sea & Cake – et exécutent la palette particulière de Stevens, à la fois rock et blue-grass, jazz et pop, un style que le Village Voice a qualifié d' »Arthur Lee rencontre le Livre des Psaumes ».
Dans Michigan, Stevens combine un songwriting intime et doux avec la complexité compositionnelle dense affichée sur son précédent album Enjoy Your Rabbit, que XLR8R a qualifié « …d’album transgressif et majestueux évoquant une jam session académique de Stereolab et Luke Vibert sous la direction de Steve Reich ».