Honeymoon représente la lumière quand Ultraviolence reflétait la part sombre de Lana Del Rey. C’est également un rempart plus homogène bâti autour de sa voix, plus langoureuse que jamais, là où régnait précédemment une diversité de sept contributeurs partagés entre la composition et la production. Ce n’est pas seulement cette homogénéité qui fait d’Honeymoon une oeuvre consistante, car, au-delà du folklore conceptuel qui entoure la star d’un parfum de mystère, de fantasme et de la chromo hollywoodienne qui va avec, l’écriture de morceaux comme « Music to Watch Boys To », « Terrence Loves You », ou le morceau-titre d’ouverture parfait entre la nuage de cordes et son accompagnement de piano sobre, offre le bel écrin qui faisait jusqu’à présent défaut. La voix de sirène sortie comme dans un rêve, généreusement nourrie d’écho, n’est plus parasitée par des arrangements incongrus. En lieu et place la protègent et la portent un rythme ralenti ou une boîte à rythmes sourde (« Freak »), un saxophone discret, une guitare économe (« God Knows I Tried »), un voile orchestral léger, et une reprise fondante du « Don’t Let Me Be Misunderstood » de Nina Simone qui se mérite après quelques pièces plus faibles, soit tout pour faire d’Honeymoon l’album le plus langoureux jamais enregistré depuis Julie London. Le reste n’est que littérature.
Paradise est le quatrième EP enregistré par la chanteuse américaine Lana Del Rey, après Young Like Me (2005), Kill Kill (2008) et Lana Del Rey (2011). Il a été publié le 12 novembre 2012 par Universal Music et a été produit par Rick Nowels, Justin Parker et Rick Rubin.
L’ ex-leader des Screaming Trees, ami de Kurt Cobain, muse masculine pour bon nombres de rockeurs en herbe, mais aussi passionné de blues et de folk, s’ illustre ici dans l’ un de ses plus beaux habits : celui d’ un poète écorché mais jamais à court d’ idées subtiles et lumineuses.
Premier panorama de la carrière de la légende de l’électronique mystique. cette compilation contient des raretés, ainsi que des collaborations avec Brian Eno, Bill Laswell et Blues Control. Ragas hypnotiques, synthés cosmiques jouissifs et explorations soniques lointaines sont au programme dans ce triple album, inclus livret illustré de 24 pages.