GILSON, JEF & MALAGASY
A MADAGASCAR
LP

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Description

BIO :

Paris, le 13 mai 1968. C’est la grève générale. Un dernier avion quitte précipitamment le tarmac jonché de bidons en flammes. A bord, trois musiciens de jazz se demandent s’ils pourront rentrer chez eux un jour. Mais pour l’heure ils ont surtout hâte d’arriver à Madagascar où les attendent concerts et ateliers avec de jeunes musiciens locaux. Accompagné de son bassiste Gilbert « Bibi » Rovère (Martial Solal Trio) et du jeune batteur Lionel Magal (Crium Delirium), le pianiste et chef d’orchestre Jef Gilson, pourtant déjà réputé pour révéler de nouveaux talents -on lui doit alors les débuts, entre autres, de Jean-Louis Chautemps, Henri Texier, Jean-Luc Ponty ou Michel Portal- sera littéralement bluffé par le niveau des jeunes instrumentistes malgaches, tous capables d’imiter à l’oreille leurs idoles américaines. Leurs noms ne sont connus que par les amateurs de jazz de l’île : Serge, Allain et Georges Rahoerson, Arnaud Razafy, Roland de Comarmond, Joel Rakotomamonjy, Alain Razafinohatra, Samuel Ramiara… Gilson a alors une vision : il veut les exhorter à jouer un jazz qui serait véritablement malgache, qui puiserait son âme dans la culture de l’île et ses instruments traditionnels (flûte sodina, valiha, percussions diverses…).

Il reviendra trois fois sur la grande île, en mars (avec le violoncelliste Jean-Charles Capon) et octobre 1969 (seul), puis en février 1970 (en trio avec le guitariste Raymond Boni et le batteur Bertrand Gauthier). Des deux séjours de 1969, naitront les sessions, alors enregistrées sur un simple ReVox avec deux micros Neuman, qui formeront l’essentiel de cet album mythique baptisé « Malagasy », et sorti dans un premier temps en 1972 sur le label Lumen, puis réédité dès 1973 sur Palm, le propre label de Jef Gilson.

Hormis le dernier titre, enregistré à Paris en 1971 avec des instruments malgaches ramenés de ses voyages par le trio qui jouait sur l’avant-gardiste « Le Massacre du Printemps » (Futura), toutes les autres compositions du disque sont de Jef Gilson, Jean-Charles Capon et du jeune saxophoniste Serge Rahoerson. On trouve aussi une reprise d’un titre, sorti quelques mois plus tôt seulement, et que les Malgaches n’ont pu entendre avant l’enregistrement que par bribes jouées au piano par Gilson : c’est « The Creator Has A Masterplan » de Pharoah Sanders, dans une des versions les plus sauvages et les plus mystiques que vous entendrez jamais.

En mai 1972, c’est Madagascar qui connaîtra à son tour la révolte de la jeunesse. Et la composition « Avaradoha », signée Serge Rahoerson, en deuxième plage de la première face de cet album, sera l’hymne de la révolution dans les rues.

Jérôme « Kalcha » Simonneau

.33rpm.

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