De nouvelles vagues déferlent, sur lesquelles nous avons le choix, la chance et le défi de naviguer. La nouvelle collaboration Source Ensemble apporte de nouvelles percolations, de l’énergie et de l’air à la politique communautaire humanisée de Laetitia. Une composition géométrique faite avec une croyance qui imprègne et lie intimement toutes les choses – demander l’amour libre et les marchés MAINTENANT ! Notre avenir en dépend.
Honeymoon représente la lumière quand Ultraviolence reflétait la part sombre de Lana Del Rey. C’est également un rempart plus homogène bâti autour de sa voix, plus langoureuse que jamais, là où régnait précédemment une diversité de sept contributeurs partagés entre la composition et la production. Ce n’est pas seulement cette homogénéité qui fait d’Honeymoon une oeuvre consistante, car, au-delà du folklore conceptuel qui entoure la star d’un parfum de mystère, de fantasme et de la chromo hollywoodienne qui va avec, l’écriture de morceaux comme « Music to Watch Boys To », « Terrence Loves You », ou le morceau-titre d’ouverture parfait entre la nuage de cordes et son accompagnement de piano sobre, offre le bel écrin qui faisait jusqu’à présent défaut. La voix de sirène sortie comme dans un rêve, généreusement nourrie d’écho, n’est plus parasitée par des arrangements incongrus. En lieu et place la protègent et la portent un rythme ralenti ou une boîte à rythmes sourde (« Freak »), un saxophone discret, une guitare économe (« God Knows I Tried »), un voile orchestral léger, et une reprise fondante du « Don’t Let Me Be Misunderstood » de Nina Simone qui se mérite après quelques pièces plus faibles, soit tout pour faire d’Honeymoon l’album le plus langoureux jamais enregistré depuis Julie London. Le reste n’est que littérature.