Description
BIO :
Le premier album de Vic Chestnutt pour Constellation, North Star Deserter (2007), réunissait les membres de Silver Mt. Zion et Guy Picciotto de Fugazi. Avec Nadia Moss et Chad Jones, cette même troupe s’est réunie pour At The Cut (2009). Tout au long de l’album, et même sur les deux morceaux où la musique explose carrément, la voix et les mots de Vic sont d’une intimité et d’une honnêteté crue et brûlante, qui n’a pas d’équivalent dans l’ensemble de son œuvre.
Pour un album si ouvertement façonné par des ruminations sur la mortalité, par un homme originaire de Géorgie (USA), il est à la fois rafraîchissant et incroyablement réconfortant d’entendre comment Vic évite tous les tropes évidents du Southern Gothic, tant au niveau des paroles que de la musique. Vic a réussi à chanter avec autant d’authenticité et de cœur depuis et à propos de son environnement (le Sud, un fauteuil roulant, l’Amérique du XXIe siècle) parce qu’il a refusé de sentimentaliser quoi que ce soit. At The Cut est un véritable classique, écrit par un homme qui était mieux placé que la plupart des autres pour le chanter avec force et vérité. Pressage sur vinyle 180 gr
En 2007, les amateurs du label canadien Constellation découvrait le folk dépressif de Vic Chesnutt. 17 ans après son premier disque, Vic Chesnutt rejoignait l’écurie canadienne et ouvrait pour l’occasion son paysage aride aux envolées mélancoliques d’un backing band de luxe, composé pour l’occasion des membres de A Silver Mt Zion et de Guy Picciotto de Fugazi. Rencontre riche et inspirée qui ne faisait que renforcer le trait du vieux baroudeur géorgien sans le dénaturer.
Deux ans plus tard, le projet qui n’aurait pu être qu’une expérience unique se voit donc prolongé. “At The Cut” reprend à peu de chose près les choses là où “North Star Deserter” les avait laissées : Vic Chesnutt en meneur de jeu, et le backing band (dont on sent surtout l’influence de Silver Mt Zion) en soutien plus ou moins présent selon les titres.
On y retrouve toute la personnalité de Vic Chesnutt, ses textes troublants, sa tristesse contagieuse, sa voix tremblante de sincérité (“When The Bottom Fell Out”, “Chinaberry Tree”), son univers dépouillé et bancale n’ayant cesse de rappeler son corps infirme… Difficile de rester insensible devant une telle mise à nue.